Lors du 194e congrès de l’Union cycliste internationale, organisé à Kigali pendant les Championnats du monde de cyclisme sur route, le président rwandais Paul Kagame a lancé un appel fort : il est temps de mettre fin au monopole de quelques nations sur l’accueil des grandes compétitions sportives mondiales. Une déclaration qui fait écho à la réussite exemplaire de Kigali 2025, première édition organisée sur le continent africain.
Alors que les Championnats du monde de cyclisme sur route battent leur plein, le chef de l’État Rwandais s’est exprimé le 24 septembre 2025 à l’occasion du 194e congrès de l’Union cycliste internationale à Kigali, sur le processus d’attribution des grandes compétitions sportives. Paul Kagame a dénoncé l’idée selon laquelle l’organisation de grands événements devrait rester l’apanage d’un cercle restreint de pays. L’accueil historique du championnat du monde de cyclisme sur route en Afrique, avec une audience mondiale estimée à plus de 330 millions de téléspectateurs, prouve selon lui que le continent est à la hauteur de l’envergure logistique, médiatique et sportive que ces compétitions exigent.
« Certains pensent que l’organisation d’événements de cette ampleur devrait être le monopole de quelques-uns. Ces réflexes sont dépassés et erronés… »
Paul Kagame, Président de la République
L’Afrique a démontré à maintes reprises sa capacité à accueillir des compétitions d’envergure : la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, les Championnats du monde de handball en Égypte et au Maroc, ou encore les Championnats d’athlétisme U20 à Nairobi. Aujourd’hui, le Rwanda incarne cette ambition à travers son modèle d’investissement dans le sport comme levier de croissance, d’image et de création d’opportunités économiques. Pour Paul Kagame, faire confiance à l’Afrique, c’est aussi miser sur une jeunesse dynamique et sur un marché en pleine expansion dans des domaines liés au sport : tourisme, formation, gestion d’événements, ou encore industries du cyclisme.
« De la formation de cavaliers d’élite à la création d’industries dans les domaines de la fabrication, de la formation, du tourisme et de la gestion d’événements, le potentiel est immense… »
Paul Kagame, Président de la République
Avec une participation record de 108 nations – dont 36 pays africains -, Kigali 2025 marque un tournant. Au-delà du symbole, c’est une démonstration concrète : l’Afrique peut non seulement accueillir, mais aussi sublimer les plus grands événements sportifs. La passion du public rwandais, la qualité de l’organisation et l’enthousiasme général relevés par David Lappartient, président de l’UCI, laissent entrevoir une nouvelle ère pour le cyclisme mondial – et, peut-être, pour le sport international dans son ensemble.